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Les femmes dans le secteur du numérique sont encore sous- et mal-représentées, que ce soit en termes d’effectif, d’accès à des postes à responsabilité ou d’écart de revenus. Pour remédier à cette situation, Syntec Numérique a créé en son sein en juillet 2011, la commission Femmes du Numérique, avec pour objectifs de promouvoir l’égalité entre femmes et hommes dans l’écosystème du numérique, de donner des outils aux PME adhérentes pour sa mise en œuvre, et de mettre en valeur l’attractivité de la profession, tout particulièrement auprès des jeunes femmes.
Cependant, des femmes investissent notre secteur, avec succès et opiniâtreté. L’exemple de LudoTIC, PME niçoise, créée par un trio de femmes, est à cet égard significatif. Les femmes sont une opportunité pour le numérique, et le numérique, une opportunité pour les femmes !
Fondée par des experts reconnus de l’utilisabilité et de l’ergonomie cognitive, LudoTIC est un cabinet spécialisé en conception d’interfaces numériques, qui utilise notamment l’Eye-Tracking (analyse des mouvements oculaires). L’objectif principal de LudoTIC est de positionner l’humain au centre de tous les projets en étudiant et en observant les utilisateurs finaux de façon à leur proposer des interfaces adaptées à leurs besoins, c’est-à-dire ergonomiques (lisibilité, cohérence, mise en forme…). Ces interfaces sont adaptées à la logique des utilisateurs, en fonction de leur profil, de leur métier, de leurs besoins et de toute autre spécificité liée au projet. LudoTIC intervient aussi bien sur des projets dédiés au monde professionnel, au domaine du Web et du e-commerce, aux nouvelles technologies et des usages innovants (…). L’entreprise est notamment spécialisée dans l’ergonomie des jeux vidéo et des interfaces ludo-éducatives : Serious Games, gamification (…)
LudoTIC, c’est d’abord l’histoire de trois femmes Maeva Strahm, Aurore Russo et Teresa Colombi, alors doctorantes dans un laboratoire de recherche fondamentale à l’université de Nice, dans un monde d’hommes - Rappelons que les femmes représentent 27,4% du secteur, 46,5% pour l’ensemble de l’économie. Elles avaient en outre une trajectoire peu banale puisque diplômées en sciences humaines, en psychologie et ingénierie cognitive, disciplines alors peu répandues en France et non de filières techniques ou en sciences dures.
La démarche entrepreneuriale de ces femmes a débuté avec un premier constat, les faibles débouchés existants pour les diplômés dans leurs domaines de prédilection, les postes d’universitaires étant rares. Conscientes de cette impasse, elles saisirent l’opportunité de participer à un concours en 2003-2004 organisé conjointement par l’Université de Nice et Télécom Valley, visant spécifiquement les diplômés de l’Université. Gagnantes du concours, elles purent ainsi bénéficier d’aides, de formations et d’un suivi particulier pour lancer leur structure et créer LudoTIC en 2004. L’entreprise compte désormais 7 salariés en CDI, les femmes étant toujours majoritaires dans l’effectif, et a réalisé en 2012 un chiffre d’affaires de 400 k€
Loin des clichés d’un secteur du numérique potentiellement machiste, Teresa Colombi, une des fondatrices de l’entreprise et actuelle dirigeante, avoue n’avoir jamais ressenti de blocage particulier de la part de ses interlocuteurs sur le fait d’être une femme. Elle constate même avoir eu davantage de problème de crédibilité avec son jeune âge et son apparence juvénile lors de ses premiers rendez-vous professionnels. Selon elle, il n’y a pas de différence fondamentale entre les genres lorsqu’on parle Business, la valeur ajoutée n’a pas de sexe.
Mme Colombi estime même qu’être une femme dans un environnement majoritairement masculin peut être un atout. Tout d’abord, cela interpelle et devient un objet de différenciation qu’il convient bien sûr de valider par les faits ensuite. C’est une opportunité à saisir.
Ensuite, la femme entrepreneur est, selon elle, douée de facultés d’adaptation et d’organisation exacerbées par rapport à ses homologues masculins. En effet, si on compare les parcours entrepreneuriaux des hommes et des femmes, on constate que la dirigeante d’entreprise, à la différence de beaucoup d’hommes, n’est pas pour autant déchargée de ses obligations familiales et de la gestion de son foyer. Elle doit donc avoir une organisation sans faille pour concilier l’ensemble de ses activités. Ces qualités sont très utiles et valorisées lorsqu’elles sont employées dans un environnement professionnel.
Face au constat de la faiblesse des femmes dans les instances dirigeantes des entreprises et dans le numérique, Mme Colombi estime qu’il est important d’agir dès le plus jeune âge après du public féminin. Cela passe par l’éducation et l’enseignement. Il convient d’apprendre aux femmes à assumer leur ambition, aussi légitime que celle des hommes et de casser certains schémas vouant les femmes à des rôles subalternes et à des cursus secondaires. Mme Colombi salue ainsi particulièrement les actions en ce sens de Syntec Numérique et de sa Commission Femmes du Numérique : la Route des Femmes du Numérique (…).
Pour autant, il convient selon Mme Colombi de ne pas nier les différences de sexe, et les implications particulières que peuvent être une maternité dans la vie professionnelle d’une femme. Il faut sensibiliser aux difficultés et aux sacrifices d’un emploi prenant, qui valent somme toute également pour les hommes. De plus, Mme Colombi reste sceptique sur l’ensemble des mesures relevant de la discrimination positive. Il est important de promouvoir les femmes sans demander des quotas. Les femmes doivent trouver les ressorts de leurs succès en elles-mêmes et bénéficier d’un environnement permettant de concilier vie personnelle et professionnelle. Elles sont à même d’assumer les deux parfaitement, de façon complémentaire et elles le prouvent quotidiennement.
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