SN : Comment le numérique impacte-t-il votre métier ?
N. Nevzi : Le juriste doit avant tout comprendre le business et son environnement, il doit être proche des équipes pour comprendre leurs enjeux et suivre de près ce sur quoi elles travaillent. Au-delà de ses connaissances juridiques, la transformation digitale de la fonction juridique (avec la profusion de textes et de nouvelles questions juridiques, l'essor des legal techs, l'arrivée de nouveaux outils et de nouveaux métiers comme le DPO) implique aussi que le juriste dispose désormais de soft skills indispensables en termes de communication, de polyvalence, de travail en mode projet ; il doit enfin savoir tirer profit des outils numériques. Pour faire face aux divers risques susceptibles d'impacter notre business, nous avons mis en place des comités de pilotage, qui réunissent les fonctions clés pour le déploiement d'un projet. En tant qu'acteur traitant des données personnelles, il est aussi essentiel de comprendre ce qu'est une donnée, son cycle de vie et de mettre en place une réelle gouvernance de la donnée pour mieux la sécuriser. A titre d'exemple, le RGPD s'il représente une avancée positive pour les utilisateurs, l'est aussi pour les entreprises ; pour Oscaro, la conformité n'est pas un mal nécessaire mais un nouveau levier qui renforce la relation de confiance avec nos clients et donc notre image de marque.