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À l’heure où la protection des données personnelles sur Internet est au cœur de l’actualité, Syntec Numérique a interrogé les Français dans le cadre de son baromètre mensuel de l’innovation réalisé avec BVA. Si une écrasante majorité de Français n’est pas convaincue de la confidentialité de leurs données, la plupart d’entre eux n’envisagent pas pour autant de modifier leur façon de communiquer sur les outils numériques.
Les tentatives des pouvoirs publics pour rassurer l’opinion publique face aux scandales de cet été (Prism…) n’auront pas suffi à convaincre les Français : 80% d’entre eux estiment actuellement que la confidentialité de leurs informations personnelles sur le web n’est pas correctement assurée.
Paradoxalement, plus des deux tiers (72%) n’envisagent pas pour autant de modifier leur façon de communiquer sur leurs outils numériques.
Paradoxalement, plus des deux tiers (72%) n’envisagent pas pour autant de modifier leur façon de communiquer sur leurs outils numériques. « Cette tendance reflète la vigueur de la révolution numérique et son intégration dans la vie quotidienne de chacun. Les oracles qui prédisaient que la problématique des données privées est le ver qui rongera de l’intérieur la machine Internet sont ici démentis. C’était sans compter sur l’éveil des citoyens sur ces questions : ils savent que leurs données sont en risque, ils l’assument, et peuvent agir en conséquence s’ils le souhaitent. » explique Bruno Vanryb, Président du collège Editeurs de Syntec Numérique. Cette tendance à la tolérance se traduit également par le positionnement des Français face aux ingérences des gouvernements dans leur vie privée dans ces cas particuliers : plus des trois quarts trouvent en effet normal que des états puissent surveiller leurs communications en ligne pour lutter notamment contre le terrorisme. « Ces chiffres sont exceptionnels quand on connait la sensibilité française sur un concept tel que la liberté », poursuit Bruno Vanryb. Bien que tolérants sur ces questions, les Français ont en revanche des attentes précises sur le sujet de la confidentialité. Pour préserver et contrôler les données transitant sur Internet, ils souhaitent en effet avoir droit à l’effacement des données personnelles (52%) et à la possibilité de les « encrypter » (38%). « Les récentes révélations autour du programme américain Prism ne semblent pas beaucoup modifier chez les Français leur façon de communiquer via les outils numériques. Est-ce que cela durera ? C’est une autre question conclut Bruno Vanryb.
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