Dans le cadre de son baromètre mensuel de l’emploi dans les startups de la French Tech réalisé avec Motherbase, Numeum dévoile les tendances de septembre 2024.
 

Le mois de septembre affiche une stabilité quasi parfaite pour l’emploi dans les startups en France. Les créations d’emplois compensent les suppressions, avec un solde quasi nul.

Mais cette stabilité masque en réalité de fortes disparités dans l’écosystème et invite à la prudence d’ici la fin de ce second semestre 2024. Nous constatons en effet :

  • une lente dégradation de la croissance qui a commencé en mai et qui se poursuit désormais depuis 5 mois consécutifs ;
  • traditionnellement, l’été est toujours plus calme mais laissait la place un regain de croissance, même faible, à la rentrée scolaire. En 2024, pour la première fois, nous ne constatons pas de reprise entre le mois d’août et le mois de septembre.

Une dynamique record de création/suppression des emplois.

Cette stabilité en matière de création d’emplois dans la French Tech n’est qu’une façade.

En septembre, nous remarquons en effet qu’il s’agit du mois record de l’année en matière de création mais aussi de suppression des emplois dans les startups françaises.

Nous constatons plus de 7 000 créations mais aussi suppressions en septembre. A titre de comparaison, depuis le début de l’année ce sont en moyenne plus de 5 200 emplois qui sont créés mensuellement et près de 2 800 qui sont supprimés chaque mois.

Ces fortes fluctuations se constatent également lorsque l’analyse se porte sur le nombre de startups qui créent ou suppriment des emplois. Si le nombre de créations d’emplois et de suppressions se compensent ce mois-ci, les startups qui licencient (2 756) sont toutefois plus nombreuses que celles qui embauchent (2 219). Dans le même temps les jeunes pousses qui stabilisent leurs effectifs diminuent de 20% en un moins.

Toutefois, notons que les startups créatrices d’emplois créent en moyenne plus d’emplois (2,5) que celles qui en suppriment (2,1).

De fortes disparités régionales et sectorielles.

Concernant notre analyse régionale, nous remarquons que la France des startups montre très clairement « deux visages » différents. Là où la moitié Sud de la France métropolitaine présente un solde positif, la quasi-totalité des régions situées au Nord ont perdu des emplois. C’est notamment le cas de l’Île-de-France qui est la plus impactée en septembre, alors même qu’elle est habituellement la région créatrice de près de la moitié des emplois dans la French Tech.

L’analyse sectorielle permet de démontrer toute la disparité et la diversité de la France des startups au-delà de l’apparente stabilité de septembre. Si la GreenTech poursuit sa progression régulière, les autres secteurs exposent des variations conséquentes, bien loin de la stabilité moyenne que nous remarquons généralement sur notre baromètre.

Pour conclure, rappelons que l’année dernière l’emploi dans les startups françaises avait été marqué par deux périodes très distinctes : un S1 dynamique et un S2 très calme. Qu’en sera-t-il en 2024 ? Rendez-vous début novembre pour en savoir plus sur : Le baromètre de l’emploi des startups en France.