Alors que le numérique infuse aujourd’hui le quotidien des Français, les collectivités locales ont bien entamé leur transformation au service des usagers et s’approprient les outils digitaux. Bien que le niveau de maturité de leurs actions diffère, elles sont très majoritairement conscientes de la nécessité de s’adapter.
En matière de « Smart City » notamment, plus de 9 communes sur 10 ont déjà mis en place des initiatives dans des domaines aussi différents et variés que la vie citoyenne, l'éducation, la sûreté / sécurité, l'attractivité, l'éclairage et les bâtiments intelligents, les transports, la gestion intelligente de l'eau et des déchets.
Les collectivités interrogées déclarent déjà constater les bénéfices des projets lancés. Sur ce point, on constate une réelle différence de centres d’intérêt entre les plus petites communes (moins de 20 000 habitants) et les autres. Les plus petites communes font état de bénéfices en matière d’infrastructures (Bâtiment-Energie - 67 %), de sécurité (64 %) et d’attractivité du territoire (60 %) tandis que celles de plus de 20 000 habitants évoquent la gestion de l’eau (80 %), de l’éclairage public (70 %) et des soins de santé (67 %).
Interrogés sur leurs objectifs en matière de ville intelligente, les communes avancent en premier lieu le renforcement du lien avec les citoyens (75 %), le développement de nouveaux services (45 %) et la réduction des coûts (38 %). Des objectifs que l’on retrouve de manière plus ou moins évidente dans les postes de dépenses : d’après l’enquête, les trois principaux domaines faisant l’objet d’initiatives de ville intelligente sont l’éducation (87 % des communes ont déjà mis en œuvre un projet), la sécurité et en particulier la vidéosurveillance (74 %) et la vie citoyenne (52 %). On note également que cette liste de priorités ne varie pas selon la taille des communes et qu’elle correspond également aux politiques publiques pour lesquels les budgets numériques sont les plus importants (Education – Citoyenneté/Inclusion – Sécurité).
Malgré une prise de conscience qui semble donc globale et de nombreux projets en cours, 6 collectivités interrogées sur 10 pointent le manque de financement comme frein principal à la réussite d’une démarche de « Smart City ». Le manque de volonté politique (24 %) et le manque de compétences en interne (22 %) sont également mentionnés.