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Pour le lancement de l’initiative BizKitchen, Numeum et Motherbase ont cartographié les relations qu’entretiennent les entreprises du CAC 40 avec les startups sur les réseaux sociaux. Retour sur les principaux enseignements de cette analyse chiffrée de septembre 2021.
Les entreprises du CAC 40 ont tissé des relations avec plus de 10 000 startups françaises et internationales comme le montre l’analyse des interactions sur les réseaux sociaux entre ces organisations. Parmi ces startups, 41 % sont françaises. Les Etats-Unis arrivent en seconde place (17 %), devant le Royaume-Uni (11%). Le reste du monde représente le tiers restant. Notons qu’entre janvier et septembre 2021, l’Allemagne, (+18 %), la Suisse (+17 %) et la France (+15 %) sont les 3 pays dont les liens startups – CAC 40 progressent le plus.
Les startups françaises qui nouent des liens avec le CAC 40 pèsent au total 136 400 emplois en septembre 2021 et plus de 10 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Les grandes entreprises du CAC 40 ont donc tendance à collaborer en moyenne avec une startup composée de 35 personnes et qui réalise 2,5 millions de chiffre d’affaires. Alors que la moyenne des 35.000 startups analysées se situe à 20 emplois, ces chiffres démontrent que le CAC 40 a tendance à faire confiance à des startups relativement « installées » sur leur marché.
Ce constat est conforté par l’analyse des levées de fonds réalisées par ces startups. En effet, si la grande majorité des startups qui entretiennent des relations avec le CAC 40 n’ont pas (encore ?) levé de fonds (67%), le chiffre grimpe à 80% si l’on prend en compte l’ensemble la base totale des startups référencées dans l’outil Motherbase. Les startups liées au CAC 40 sont donc indéniablement plus matures que la moyenne. Mais force est de constater que la porte n’est néanmoins pas fermée aux plus jeunes pousses !
Il est intéressant de constater que trois verticales sont particulièrement recherchées par les grandes entreprises du CAC 40 dans leurs relations avec les startups. Entre janvier et septembre 2021, les secteurs qui affichent la plus grande progression sont la CleanTech (+ 18 %), puis la DeepTech (+ 16 %) et la EdTech (+ 14 %). Cette évolution récente semble parfaitement en cohérence tant avec les tendances sociétales et économiques actuelles qu’avec les enjeux liés aux périodes de confinement, notamment pour le cas particulier de la EdTech qui intègre toutes les startups liées à la formation à distance.
Lorsque nous analysons la progression des secteurs de startups sur une décennie, c’est la CleanTech qui connaît la croissance la plus rapide. Sur 10 ans, les entreprises du CAC40 ont en effet noué plus de 7 700 interactions avec des startups. A titre de comparaison, la HealthTech arrive deuxième avec près de 5 700 interactions (soit environ 25 % de moins), et la TransportTech troisième avec 5 000 interactions (soit 35% de moins). L’analyse, année après année de chaque courbe sur le graphique, montre que la CleanTech est le seul secteur à n’avoir jamais enregistré d’inflexion décroissante sur la dernière décennie. Au vu de l’actualité, cette dynamique devrait encore se renforcer dans un proche avenir !
Une analyse plus poussée de la cartographie permet de remarquer que les grandes entreprises d’un même secteur (banque, énergie, industrie, services du numérique, etc.) ont tendance à interagir avec les mêmes startups que leurs pairs (proximité des logos entre entreprises d’un même secteur déterminée par l’algorithme de proximité des liens) .
Toutefois, chaque société du CAC 40 dispose tout de même de son propre écosystème “exclusif” de startups que l’on repère aisément au travers des “bulles/grappes” de logos situées en périphérie des logos des grands comptes. A l’inverse, les startups présentes au centre de la cartographie sont celles dites “partagées” entre les différents grands comptes du CAC 40. Certaines interagissant même avec la quasi-totalité des grandes entreprises de l’indice. La même analyse permet de constater que certains grands groupes – placés plus proches du centre du graphe – partagent leur écosystème avec leurs pairs et ne bénéficient donc pas – ou peu – de liens exclusifs.
Si la dynamique des liens entre grandes organisations et startups s’est confirmée pendant la pandémie (léger tassement en 2020), elle est repartie de plus belle en 2021. En effet, sur les 8 premiers mois de l’année, le nombre d’interactions est déjà proche de l’ensemble de celles de l’année 2020. Au moment où les grandes entreprises recherchent de nouveaux relais de croissance ou de nouveaux vecteurs de performance, ces dernières se tournent plus que jamais vers les entreprises du numérique et les startups pour construire des relations créatrices de valeur.
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