Un début d’année réussi pour l’emploi dans la French Tech

Un nouvel échantillon pour analyser les dynamiques d’emploi de 14 200 startups françaises en 2024

Pour cette première analyse des tendances 2024 des emplois dans les startups françaises, il convient de noter que notre échantillon de référence a évolué :

• Le nombre d’entreprises intégrées dans l’échantillon a fortement progressé pour passer de 10 500 référencées en 2023 à 14 200 startups pour 2024. Ce nombre peut toutefois légèrement évoluer d’un mois sur l’autre. Notre méthodologie tient uniquement compte des startups pour lesquelles Motherbase possède des mesures sur tous les mois de la période. C’est-à-dire que, si pour une raison ou une autre, il n’est pas possible sur un mois donné de recueillir les données d’une startup, elle est automatiquement retirée de l’échantillon. Les données sont alors recalculées pour toute l’année sur la base du nouvel échantillon ;
• La solution Motherbase n’intègre pas seulement les startups du numérique, mais aussi celles issues d’autres secteurs (biologie, santé, industrie, etc.) ;
• Il a été décidé de retirer de notre échantillon 2024 plusieurs startups (par exemple les plateformes de consultants) qui fédèrent de nombreux « freelances » qui ne sont pas des personnes « salariées » de ces startups. Si nous pouvons considérer que ces jeunes pousses contribuent à créer de l’emploi « indirect », les variations d’un moins sur l’autre de ces acteurs peuvent impacter significativement les résultats mensuels de notre baromètre. Cette dynamique ne reflète ainsi pas la tendance des emplois « directs » sur les périodes analysées ;
• Les données d’emploi correspondent au « déclaratif » des collaborateurs des startups lorsqu’ils « s’affilient » à l’entreprise sur les réseaux sociaux ;
• Des tests de cohérence et de vérification sont réalisées humainement lorsque cela s’avère nécessaire. Par exemple, lorsque nous constatons des évolutions très rapides de la taille d’une équipe ou encore en cas de forte variation d’un mois sur l’autre.

 

[Baromètre emploi startups] Un début d'année 2024 positif 

Près de 3 500 créations d’emploi dans les startups de la French Tech depuis le début d’année.

Après une année 2023 qui s’est clôturée avec un solde de plus de 36 000 créations d’emplois, les jeunes pousses françaises réussissent leur début d’année 2024. En effet, depuis le 1^er janvier, les startups françaises ont créé plus de 3 400 postes. Nous dénombrons ainsi près de 1 250 créations au mois de janvier et plus de 2 150 en février.

Nous remarquons donc une augmentation de + 0,6% en février par rapport à janvier. Cette dynamique positive s’explique notamment par le fait qu’il y a eu près de 900 créations d’emplois supplémentaires en février par rapport à janvier. Dans le même temps, les emplois supprimés sont restés relativement stables avec environ 40 suppressions de moins en février qu’en janvier.

Alors que le nombre de startups ayant supprimé des emplois est resté quasiment identique d’un mois à l’autre (2 319 en janvier contre 2 313 en février), elles sont 360 startups de plus en février qu’en janvier à avoir créé des emplois. Soit une augmentation de + 14%. Ces jeunes pousses créatrices d’emplois sur le mois février proviennent ainsi pour l’essentiel des startups qui avaient stabilisé leurs effectifs le mois précédent, passant de 9 400 à 9000 entités.

En ce début d’année 2024, notre analyse régionale pourrait se résumer à la formule suivante « On prend les mêmes et on recommence ». En effet, l’Île-de-France et l’Auvergne-Rhône-Alpes reprennent leur rôle de locomotives régionales de l’emploi startup. Ces deux régions cumulent près de 2 200 créations de poste depuis le début d’année, soit plus de 64 % du total national. Sur le seul mois de février, l’Île-de-France pèse plus d’un emploi sur deux créés (52 %). A titre de comparaison, la région francilienne avait créé, pour l’ensemble de l’année dernière, 58 % du total national. Il est également intéressant de noter qu’en janvier, comme en février, toutes les régions de France ont généré des emplois dans les startups.

Concernant notre analyse sectorielle, la GreenTech poursuit seule son échappée en tête du classement des Top secteurs. En février, un emploi sur quatre du total national provient des startups GreenTech. Sur les mois de janvier et de février cumulés, le secteur pèse plus de 22% de tous les emplois créés par la French Tech. Le secteur repart donc sur les mêmes bases qu’en 2023, voire mieux, puisqu’un emploi sur cinq provenait de ces startups sur l’ensemble de l’année 2023. Alors que dans son ensemble l’emploi startup progresse de 1%, celui des startups GreenTech augmente de 1,9%. C’est donc près de deux fois plus que la moyenne nationale. Seule la TransporTech fait aussi bien en ce début d’année (1,9% de croissance également). Ce secteur, qui avait terminé à la troisième place en 2023, gagne ainsi une place depuis le début d’année. Pour le moment, le secteur « perdant » par rapport à l’année dernière est la FinTech. Cette dernière passe ainsi de la 2ème à la 4ème place et progresse un moins que la moyenne nationale (à 0,2% près). La HealthTech clôture le podium de cette première étape 2024.

C’est une nouveauté de l’édition 2024, notre baromètre vous propose désormais une analyse par « technologies ». Pour le premier classement de l’année en la matière, deux technologies sortent du l’eau : celles relatives à la « Décarbonation » et aux « logiciels SaaS ». Depuis début janvier, ces deux technologies cumulent 1 100 créations de poste. Autrement dit, c’est près d’un emploi sur trois qui a été créé par une startup utilisant l’une de ces technologies depuis le début de l’année.

Ce bon départ pour l’emploi dans la French Tech se confirmera-t-il en mars ? Pour le découvrir, nous vous donnons rendez-vous début avril sur https://barometrestartups.fr/ !