La Caisse des Dépôts, Syntec Numérique et les pôles de compétitivité Advancity et Systematic Paris-Region ont financé une étude initiée et réalisée par Citizing et OpenCitiz afin de répondre à la question de l’utilité des projets « smart ». A travers l’évaluation socio-économique de 5 projets « ville intelligente » concrets, cette étude réussit notamment à démontrer quantitativement que les projets « smart city » peuvent créer de la valeur collective.

Si une véritable dynamique « ville intelligente » est en oeuvre dans les territoires, force est de constater qu’elle l’est le plus souvent sous forme de projets ponctuels plutôt que dans le cadre d’un déploiement global. Alors que certains mettent en avant des freins organisationnels, budgétaires ou encore réglementaires, le groupe Caisse des Dépôts, Syntec Numérique et les pôles de compétitivité Advancity et Systematic Paris-Region ont financé une étude initiée et réalisée par Citizing et OpenCitiz afin de répondre à la question de l’utilité des projets « smart ». A travers l’évaluation socio-économique de 5 projets « ville intelligente » concrets, cette étude réussit notamment à démontrer quantitativement que les projets « smart city » peuvent créer de la valeur collective.

  • Une démarche inédite

Les projets publics touchent de nombreux acteurs sans pour autant prévoir systématiquement de transactions marchandes. Les coûts et bénéfices de ces projets ne sont donc pas uniquement financiers, ils peuvent également être de nature économique, sociale, sociétale et environnementale. Afin d’appréhender l’ensemble de ces impacts, la création et la destruction de valeur collective des investissements publics doivent pouvoir être mesurées et objectivées. L’évaluation socio-économique constitue dès lors une méthode permettant de vérifier si les projets créent plus de valeur qu’ils ne coûtent à la collectivité.


Afin de pouvoir comparer les coûts et bénéfices en termes de valeur collective, ceux-ci doivent donc être traduits dans une unité monétaire commune. Les indicateurs socio-économiques sont ensuite calculés sur cette base.
Si cette méthodologie est largement utilisée dans le secteur des transports où de nombreuses valeurs tutélaires existent, c’est la première fois qu’elle est appliquée à des projets smart city.
C’est aussi la première fois que l’on applique l’évaluation socio-économique à des projets « ville intelligente » pour orienter son développement et démontrer ses impacts en matière d’inclusion, d’accessibilité, de santé publique et d'atténuation du changement climatique.

  • Cinq projets de Smart City passés au crible

Les projets analysés sur la base de cette méthodologie portent sur la mobilité à Strasbourg, les déchets à la Communauté d’Agglomération du Grand Besançon, les bâtiments dans le Département du Nord, l'administration dans le Département des Hautes Alpes et l'éclairage à Rillieux-La-Pape.
Ils concernent des territoires hétérogènes, de la zone rurale à l’agglomération, en passant par la ville moyenne et le département. Ils ont également des niveaux de maturité différents : alors que certains ont déjà plusieurs années d’ancienneté avec des technologies éprouvées et des impacts déjà réels (évaluation ex post), d’autres en sont à leurs balbutiements, avec des impacts encore non palpables qui sont donc estimés en amont (évaluation ex ante).

  • Des investissements fortement créateurs de valeur collective

Bien que parcellaires puisque tous les impacts de chaque étude de cas n’ont pu être chiffrés dans le cadre du périmètre alloué à l’étude, les résultats socio-économiques de ces évaluations sont riches d’enseignements.
D’une façon générale, les résultats obtenus laissent à penser qu’un champ s’ouvre pour les investissements ville intelligente, fortement créateurs de valeur collective, dès lors que les usages sont suffisamment anticipés.

Voir l'étude.