Syntec Numérique, organisation professionnelle des acteurs du numérique, a interrogé les entreprises du secteur (start-ups, TPE, PME, ETI et grands groupes) au sujet de l’impact de la crise sanitaire sur leurs performances économiques et organisationnelles.

Comme toute l’économie, le secteur du numérique est fortement impacté par la crise, et s’organise pour maintenir son activité : les entreprises sont déjà organisées pour assurer la continuité de service de tout l’écosystème, y compris en dehors du numérique.

Les dirigeants du secteur envisagent majoritairement une reprise de leurs activités à partir du dernier trimestre 2020, qui pourrait s’étaler jusqu’au 2e trimestre 2021. Syntec Numérique est depuis le début mobilisé aux côtés de ses adhérents, à travers des dispositifs dédiés pour les entreprises et une participation aux discussions gouvernementales qui ont mené à la mise en place de mesures d’accompagnement pour les start-ups comme pour l’ensemble des entreprises du secteur.

Face au recul de l’activité, la réactivité

Parmi les 166 répondants, 74,1% anticipent déjà une baisse de leur chiffre d’affaires prévisionnel sur le deuxième trimestre 2020, en moyenne de -22,9%. Cet impact très concret est renforcé par un allongement perçu des délais de paiement qui risque de renforcer les difficultés de trésorerie des plus petits acteurs. En tout, ce sont 46% des dirigeants qui expriment leur inquiétude quant à la pérennité de leur entreprise si la reprise de l’économie ne se fait pas à un rythme normal dans 3 mois.

Face à cette situation, les entreprises du numérique s’organisent afin de maintenir leurs activités et permettre à tous leurs clients et partenaires, en dehors du secteur du numérique, de faire de même grâce à des services qui facilitent le travail et la relation client à distance. Elles sont déjà 98% à avoir recours au télétravail, soit près de 80% de leurs salariés qui maintiennent leur activité, à distance. Cette continuité de service est renforcée par le recours au dispositif gouvernemental d’activité partielle qui amortit l’impact de la baisse de revenus : 2 entreprises sur 3 y ont recours, soit un total d’environ 68 000* salariés en activité partiel pour le secteur, sur les 5,8 millions concernés par ces mesures tous secteurs confondus.

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« C’est une bonne nouvelle pour notre secteur et pour toute l’économie de constater que nos entreprises se mobilisent et s’organisent malgré les difficultés rencontrées. Aux côtés de nos adhérents, nous sommes en contact permanent avec le gouvernement et les administrations pour contribuer à trouver de bonnes solutions et travailler sur la sortie de crise. La continuité de l’activité pour les entreprises du numérique signifie que nous continuerons d’être un accélérateur de croissance pour le reste de l’économie, comme c’est le cas depuis plusieurs années. », affirme Godefroy de Bentzmann, président de Syntec Numérique.
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Syntec Numérique soutient son écosystème pendant la crise, et anticipe la reprise

Depuis le début de l’épisode Covid-19 le 16 mars, le « SVP social » de Syntec Numérique connait une évolution de 35% de plus qu’habituellement. Ce service d’experts répond aux interrogations liées au social des adhérents. Dans cette logique de prévoyance, l’organisation professionnelle s’est jointe au Cigref pour proposer 6 principes de solidarité et de compréhension mutuelle pour l’écosystème numérique. Qu’il s’agisse d’impacter les paiements et les contrats entre clients et fournisseurs, il est essentiel durant cette période de faire preuve d’entraide professionnelle afin de permettre à l’ensemble de l’économie de continuer à respirer.

L’organisation professionnelle incite également les entreprises du numérique à utiliser cette période de crise pour former les salariés.

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« Nous aurons besoin de toutes les forces vives pour relancer efficacement notre économie. Syntec Numérique salue les mesures déjà annoncées par le Gouvernement à l’égard des entreprises, qui tâchent de répondre à l’enjeu central pour l’ensemble de l’économie : celui de la sauvegarde des emplois malgré la baisse d’activité. Nous invitons les entreprises à utiliser cette période de crise pour former les salariés et les aider à monter en compétences pour être au plus près des besoins du marché d’après », explique Godefroy de Bentzmann.
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Syntec Numérique est également en train de travailler sur le plan de relance, en collaboration avec d’autres organisations professionnelles. Il transmettra au gouvernement ses recommandations à la fin du mois, et communique déjà régulièrement avec le Médiateur des Entreprises. Alors qu’1 chef d’entreprise sur 2 pense que la reprise aura lieu sur plusieurs mois, entre septembre et décembre 2020, ce plan devra proposer des mesures à court terme afin de soutenir la reprise.

D’ici-là, Syntec Numérique valorise la coopération à l’œuvre dans tout le secteur à travers le site Covid Syntec Numérique, un annuaire en ligne qui recense les solutions que les entreprises de toutes tailles mettent au service du grand public, des entreprises ou des établissements et professionnels de santé, qui recense déjà plus de 400 initiatives.

* 68 000 salariés au 07/04/2020, date de clôture du baromètre. A noter que de nombreux dossiers de demandes de chômage partiel sont en cours et ce chiffre augmente continuellement.