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La réussite d’une offre dépend grandement d’une notion capitale baptisée Product Management. La maîtrise de cette notion dépend grandement de son manager, véritable liant entre la satisfaction client et l’ensemble des utilisateurs de son propre marché.
Le product management s’est bâti autour de 4 facteurs cardinaux que sont la promotion, le prix, le produit et son placement. Cette notion n’est pas forcément du ressort de la R&D. Le premier ouvrage complet sur le sujet, baptisé « The Lean Start-up » d’Eric Ries, a permis de théoriser l’approche produit moderne. Il a ainsi permis d’intégrer les concepts de Design Thinking, de Lean Start-up ou bien encore d’agilité.
Pas moins de 50 professionnels et experts du sujet se sont ainsi réunis dans les locaux de TECH IN France autour du Workshop R&D consacré à la question. Salle comble qui a permis de précieux échanges autour d’un panel de personnalités et d’entreprises reconnues du domaine. L’objectif de ce rendez-vous, proposé par l’organisation qui regroupe plus de 350 entreprises : de la startup à la multinationale en passant par la PME et les grands groupes français, était de dégager de meilleures pratiques en la matière, en particulier dans un contexte d’internationalisation des activités.
Blaise Vignon, Head of Product d’Oodrive explique : « L’idée du lean management est de proposer des cycles courts extrêmement mesurables qui correspondent parfaitement avec le développement d’un éditeur. Côté marché ces mêmes cycles courts ne sont pas présents, ce qui crée un déséquilibre entre ces deux éléments ». Ainsi, un premier cycle d’innovation permet d’itérer au niveau du marché alors que le second est réalisé au niveau de la R&D. Il ne faut donc logiquement pas que l’écart soit trop important entre les personnes qui conçoivent un produit et ce qui le développe.
Blaise Vignon ajoute : « Actuellement en France, il existe deux types de product managers. On trouve beaucoup de développeurs natifs qui se sont intéressés aux aspects métiers de leur métier. D’autres viennent du design mais on constate que de nombreuses personnes proviennent du métier et sont des collaborateurs issus du marketing ou de divisions commerciales ».
Il existe ainsi une séparation naturelle entre ces deux équipes, entraînant de facto la mise en place d’une politique dédiée. D’une conception initiale en tant que « CEO of the product », le product manager a perdu de son pouvoir pour devenir le gardien de leviers importants d’exécution. A condition toutefois de cadrer correctement les fonctions du responsable autour de la gestion des autorités (par uniquement hiérarchique), de l’observance du rythme d’activité et de la bonne prise en compte de KPI’s.
Antoine Diekmann, Product Manager de l’éditeur Lucca ajoute : « Il n’existe pas de parcours type pour devenir product manager. Certains viennent de la tech, d’autres de la vente. La transition d’une première expérience est possible. Il faut développer sa propre envie d’apprendre et de découvrir le domaine. La meilleure qualité est d’être curieux car cela permet de monter en compétence ».
Généralement, les fondateurs portent la vision du produit. Le product manager peut alors se trouver dans une position délicate, en particulier dans une petite structure, face à la vision d’un dirigeant. Le responsable doit toutefois définir une vision propre, être à l’écoute des clients tout en surveillant les nouveautés du marché. Le principe est donc de pouvoir se remettre en question et de savoir écouter et convaincre son client.
Antoine Driard, Directeur Général de RowShare explique : « la solution peut être de remplacer un responsable technique avec un profil développeur par un profil davantage business capable de mieux écouter les attentes du marché et d’être moins centré sur soi-même. Le défi est alors de conserver un équilibre entre la vision et le backlog des features. L’idée est de conserver une cohérence entre les différentes releases autour d’un produit pour proposer des itérations plus rapides et surtout plus intuitives ».
Pour ce faire, l’ambition permanente de l’éditeur doit de baser ses propres décisions sur des faits et des mesures. Une attention permanente en somme à l’heure où de nombreuses entreprises sont tentées de ne se fier qu’à des analytics dont les contours peuvent apparaître encore flous.
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