Découvrez le profil de Laetitia Martos : être une femme entrepreneure.

Femmes du Numérique : En tant que femme ayant réussi dans le domaine du numérique, pouvez-vous nous présenter votre parcours ainsi que le métier que vous exercer ? Comment est née cette vocation ? Avez-vous rencontré des difficultés pour votre orientation ou au contraire avez-vous été soutenue ? Plus tard, avez-vous rencontré des difficultés liées au genre dans votre évolution professionnelle ? Pour vous, quelle est la prochaine étape ?

Laetitia Martos : J’ai un parcours assez classique Prépa, + Ecole de Commerce. J’ai ensuite vécu 8 ans à l’étranger, notamment au Costa Rica, Argentine et Irlande où j’ai travaillé pour des grands groupes américains. Lorsque j’ai eu envie de rentrer en France, tout le monde me disait que c’était une erreur car le travail manquait ! J’ai décidé de créer mon entreprise lors de mon arrivée, et vous voyez, finalement j’ai bien fait !

J’ai été très soutenue par mon entourage dès que j’ai eu lancé ce projet, ce fut capital pour la réussite de mon entreprise, ceci est encore vrai aujourd’hui. J’ai pris le temps de me former pendant que je commençais déjà à travailler avec mes premiers clients. Le revenu de mes premiers contrats m’a servi à financer ces formations.

La principale difficulté est souvent de concilier vie de femme et vie de chef d’entreprise. C’est un véritable choix que de se lancer dans l’aventure, spécialement, si, comme moi, votre vie de famille revêt d’une importance capitale. Je ne tends pas à être une « working girl » qui ne voit pas ses enfants ni son mari. Il est important à mes yeux d’avoir un véritable équilibre pour être en harmonie avec soi.

A part cela, être une femme et chef d’entreprise est vraiment un « plus » car nous sommes encore peu nombreuses, nous sommes donc reçues les bras ouverts et il existe des accompagnements pour les femmes et entre femmes. C’est donc à mon avis une immense chance d’être à son compte, chef d’entreprise et d’être une femme aujourd’hui !

 

FDN : Selon vous, quelles sont les qualités nécessaires pour exercer – pour ne pas dire briller – dans ce domaine et plus particulièrement dans votre métier ?

LM : La persévérance, la réflexion, la connaissance de soi, l’action !

 

FDN : Quelles sont les rôles modèles et success stories qui vous ont inspiré au cours de votre parcours ?

LM : Les personnes qui m’inspirent sont en majorité celles avec qui je travaille. Je pars du principe que chaque personne que je rencontre fait partie d’un complot pour améliorer ma vie. Chaque rencontre est donc à mon sens là pour m’apprendre quelque chose et pour me permettre de m’améliorer. Mes rencontres professionnelles sont donc une source d’inspiration quotidienne.
Plusieurs auteurs ont été d’une aide précieuse dans les moments de doute : Napoléon HillJack CanfieldRhonda Byrne ont été autant d’inspiration pour progresser, me remettre en question et m’améliorer... et c’est toujours le cas !

 

Femmes du Numérique : Aujourd’hui, les femmes représentent 28 % des effectifs des entreprises du numérique en France. Qu’est-ce qui, selon vous, explique ce chiffre ? Comment pourrions-nous le faire augmenter ?

LM : Peut-être le manque de « glamour » que peut représenter le côté technique de la profession ? Je pense que les générations qui arrivent sont en train de faire progresser les codes (dans tous les sens du terme !) et que cette stigmatisation est en train d’être modifiée. Il faut leur laisser le temps d’arriver sur le marché du travail ! Parfois les médias peuvent aussi présenter ce secteur comme étant un secteur masculin, alors qu’il suffirait de ne pas le présenter comme tel pour que la question n’ait plus à se poser. Au lieu de dire qu’il n’y  a que peu de femmes, nous pourrions éduquer nos jeunes à choisir ce qui est bon pour elles et leur laisser choisir leur secteur d’activité, sans estampiller à l’avance ce qui est masculin de ce qui est féminin. Pour moi, le travail n’a pas de sexe, chacun y apporte sa touche et le rend unique.

 

FDN : Quel(s) conseil(s) pouvez-vous apporter pour inciter les femmes des générations Z et K à se lancer dans le numérique ?

LM : Ecoutez-vous, apprenez, venez voir, suivez des personnalités qui vous inspirent, accompagnez-les dans leur métier pendant plusieurs jours... et suivez ce que votre cœur vous dit ! Demandez, demandez, demandez, ne cessez jamais de demander et vous obtiendrez !

 

FDN : Pour conclure : spontanément lorsque vous entendez le mot numérique, vous pensez à quoi ?

LM : Je pense à l’école 42, aux startups et à tous les porteurs de projets numériques que j’accompagne et qui vont changer notre planète ! Découvrez son profil !