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Le ralentissement du financement privé et l’évolution de l’environnement mondial de la tech pourraient inciter à la prudence… Dans ce contexte, comment se porte la tech française ? Si l’on s’en tient au carnet de commande et à l’emploi, plutôt très bien !
Au niveau international, les récents plans de licenciements et faillites bancaires sont venus changer les perspectives d’évolution de la tech déjà impactée par la baisse des valorisations et le ralentissement du financement privé. Pour autant, l’économie réelle de la tech française ne semble pas confirmer ces tendances plus marquées aux Etats-Unis et en Allemagne.
C’est un constat. Le financement de la French Tech marque un ralentissement. En effet, à la fin du mois de juin 2023, les pépites françaises ont levé 4,1 milliards d’euros pour 448 opérations. C’est donc deux fois moins qu’à la même époque en 2022, puisqu’elles avaient collecté 8,4 milliards d’euros via 362 opérations. Pour autant, l’activité et l’emploi sont-ils impactés ?
Par rapport à 2022, le marché français du numérique connait aussi un léger ralentissement avec 6,3 % de croissance prévue (contre 7,2 % en 2022). Cette contraction reste cependant à relativiser tant l’année 2022 avait été exceptionnelle et que la croissance du secteur du numérique reste plus dynamique que celle de l’ensemble de la croissance économique (0,7 % prévue en 2023, selon la Banque de France), pour un marché représentant un poids de 65 milliards d’euros. En complément, il convient de noter que le top 3 des secteurs clients reste le même qu’en 2022, avec en tête l’industrie (30 % de part de marché), la banque et l’assurance (15,3 %) et enfin celui des services (14,8 %).
Même si la pénurie des talents reste le défi majeur à relever, notre secteur a créé plus de 47 000 emplois en France en 2022. C’est donc environ une création nette d’emploi sur six qui a été réalisée dans le numérique l’année dernière. 2022 devient ainsi la 13ème année consécutive en matière de créations d’emplois par le secteur. Ces chiffres sont donc très prometteurs et révèlent le rôle moteur du numérique dans l'économie française depuis de nombreuses années désormais. (Source : Numeum, étude semestrielle sur les indicateurs économiques 2023 du secteur numérique, 27 juin 2023).
Si nous regardons désormais de plus près l’emploi dans les startups françaises*, les tendances sur le premier semestre sont similaires. En effet, l’année 2023 part sur des bases certes moins impressionnantes qu’en 2022, mais ce premier semestre reste un cru de très bonne qualité.
Sur les six premiers mois de l’année, les pépites françaises ont généré plus de 19 000 emplois (contre 23 000 sur la même période en 2022). Sur cette période, la dynamique d’emploi a progressé de 7,2 % (contre 10,1 % sur la même période en 2022). Autrement dit, sur notre échantillon de 10 674 jeunes pousses françaises analysées, ces dernières ont créé en 1,8 postes en moyenne depuis six mois. Sur le premier semestre 2022, elles en avaient créé 2,2.
Pour donner une autre perspective à ces données, sur notre échantillon de 10 674 startups : trois quarts des startups ont été créatrices d’emplois (4 541 startups) ou stabilisatrices d’emplois (3 457 startups) et un quart (2 676 startups) ont quant à elles supprimé des emplois sur le premier semestre 2023.
En 2023, seul le mois d’avril a observé une dégradation (près de 3 500 emplois supprimés), mais la tendance a été suivie des deux mois consécutifs les plus importants en termes de créations nettes d’emploi depuis l’existence de notre baromètre. Avec plus de 287 500 emplois recensés dans notre échantillons de 10 674 startups, nous pouvons en déduire qu’au 30 juin 2023, la startup française moyenne est composée de 27 employés (contre 24 à la même époque en 2022). En un an, les pépites françaises ont donc fait croitre leur effectif moyen de 3 recrutements supplémentaires.
L’Île-de-France et l’Auvergne-Rhône-Alpes concentrent l’essentiel des créations d’emplois dans les startups françaises.
La région Île-de-France a généré plus de 11 600 emplois sur les 19 300 au total depuis janvier, soit 60% des emplois réalisés par les jeunes pousses en France. Avec l’Auvergne-Rhône-Alpes, ces deux régions pèsent près de 70 % de l’emploi startup en France depuis six mois.
S’il y a bien un secteur qui génère de nombreuses embauches en France, c’est la Greentech. Cette dernière a créé plus de 3 300 emplois depuis le premier semestre. La Greentech représente ainsi 17 % du total des recrutements des startups de la French Tech. Autrement dit, un recrutement sur six dans la French Tech a été réalisé par une startup Greentech depuis 2023. A titre de comparaison, la Greentech avait créé plus de 4 300 emplois sur l’ensemble de l’année 2022. Le secteur renforce donc sensiblement sa dynamique sur ce premier semestre 2023.
La Transporttech et la Fintech sont les deux autres secteurs qui complètent le podium, avec respectivement plus de 1 750 et près de 1 700 emplois créés depuis janvier. La Deeptech a quant à elle généré plus de 1 500 nouvelles embauches depuis janvier. Le secteur avait généré un peu plus de 1 950 emplois en 2022. Ce secteur poursuit donc lui aussi sa croissance en 2023. Enfin, il faut noter que le secteur du e-commerce marque quant à lui un recul en sortant du Top 10 des secteurs pour la première fois depuis janvier 2022 au profit de la ConstructionTech.
« La dynamique récurrente de l’emploi dans les startups en France est soutenue par des « vagues » sectorielles de solutions innovantes. Lorsqu’un secteur atteint un palier, un nouveau prend le relai. Ceci explique certainement, pour partie, la résilience de l’emploi de la tech française dans la période actuelle. La dynamique forte de la « Greentech » semble cependant plus structurante et plus pérenne : la France s’impose petit à petit comme l’un des fers de lance des solutions au service des transitions écologiques et climatiques au niveau européen et international »
En résumé, l’année 2023 risque de ne pas être aussi exceptionnelle que 2022, mais les signaux semblent au vert pour nos entreprises du numérique et de la French Tech.
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