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Si la filière française des EdTech compte parmi les start-ups les plus innovantes du monde, elle reste fragmentée et doit se renforcer. En réponse à cet enjeu, 5 acteurs majeurs du numérique et de la formation l’AFINEF, EducAzur, EdTech France, EdTech Grand Ouest et Numeum, dévoilent leurs 12 propositions pour accélérer la formation par le numérique.
Portée par la libéralisation du marché de la formation et l’accélération de la transformation digitale, la filière EdTech a connu une croissance inédite en France et dans le monde ces dernières années. Face à la double transition écologique et numérique, les entreprises du secteur sont essentielles pour former aux compétences qui s’imposeront demain comme centrales sur le marché du travail, mais aussi pour en appréhender les enjeux.
Dans un monde en perpétuel mouvement, les bouleversements technologiques exigent une formation qui se poursuit tout au long de la vie, et transforment la manière de se former. L’arrivée de l’IA et de Chat GPT ont récemment bousculé notre perception du travail et de la formation : écoles comme entreprises doivent désormais s’interroger sur la meilleure utilisation de ces outils et former à leur usage « responsable » par leurs étudiants et collaborateurs. De plus, les EdTech sont également un allié précieux pour promouvoir une éducation plus inclusive et adaptive : le digital learning, en particulier le blended learning et l’adaptive learning, permettent de répondre aux enjeux actuels de la formation, en offrant des outils agiles et « sur-mesure », efficaces pour la montée en compétences et la lutte contre le décrochage scolaire.
Au cœur des transitions de demain, la filière française reste pourtant fragmentée et doit passer à l’étape supérieure pour répondre aux besoins croissants. Conscients de ces enjeux et poursuivant cet objectif, l’AFINEF, EducAzur, EdTech France, EdTech Grand Ouest et Numeum ont mené ensemble un travail de fond, pour faire émerger 12 propositions, développées en 7 axes, pour répondre aux enjeux d’accélération de la formation par le numérique.
Alors que la formation des professeurs est un enjeu clé pour accélérer la formation par le numérique, moins de 5% d’entre eux ont effectivement utilisé les ressources mises à leur disposition en 2015 dans les banques de ressources du numériques (BNRE) proposées par l’Education nationale.
Bien que les professeurs soient les premiers utilisateurs des solutions d’apprentissage par le numérique, ces derniers doivent compter sur les financements des collectivités et de l’Education nationale (ou de leur établissement, pour les professeurs d’université) pour utiliser le numérique en appui à leur enseignement, ce qui constitue un frein réel.
La filière étant constituée d’un tissu de près de 500 startups, elle semble mal armée pour faire entendre sa voix. Il est donc primordial de renforcer la cohésion du collectif, déjà à l’œuvre au sein des deux associations représentatives des entreprises Edtech (Afinef et Edtech France).
Les financements actuels n’ont pas permis l’émergence de suffisamment de « champions » français des EdTech, notamment par manque de priorisation des investissements et un manque d’ « agilité » dans la gestion.
Si les data et learning analytics sont aujourd’hui essentiels, une “base de données” permettant de rassembler l’ensemble des données d’apprentissage n’existe pas encore, bien qu’elle fasse partie des communs numériques en cours de déploiement par la Direction du Numérique de l’Education (DNE).
Les acteurs de la filière EdTech (les startups en premier lieu) manquent encore de visibilité sur le périmètre et la définition des « communs numériques » en cours de constitution. Cette absence de visibilité est un frein au développement économique des EdTech positionnées sur le marché scolaire (frein à l’investissement, au recrutement, crainte pour la pérennité des entreprises mêmes).
Les ministères, la DNE, le SGPI, et les collectivités déploient une énergie certaine pour mettre en œuvre la formation par le numérique. Pour les aider dans cette tâche, il est essentiel de mettre en place une instance opérationnelle, chargée de gérer la mise en œuvre de la feuille de route, sur le terrain, avec les acteurs de terrain.
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