Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale et de la jeunesse, a annoncé la création d’un CAPES informatique sur ​France Culture​. Les établissements de formation et les entreprises du numérique représentés par Cinov-IT, Syntec Numérique et Talents du Numérique saluent, par la voix de leurs Présidents Alain Assouline, Godefroy de Bentzmann et Frédéric Dufaux, cette décision, demandée depuis fort longtemps par l’ensemble de l’écosystème numérique.

 

La révolution numérique impacte l’ensemble des secteurs, des métiers et des compétences associées. Il est impératif que l’ensemble de la population dispose de connaissances minimales en humanités numériques, c’est-à-dire de la capacité à évoluer avec discernement et lucidité dans ce monde numérique  et de s’y intégrer pleinement. C’est un enjeu sociétal, mais aussi économique. Les rapports et études prospectives sont unanimes : un nombre considérable de personnes devra être formé aux compétences adéquates si la France et sa population veulent pouvoir bénéficier pleinement de la croissance offerte par la révolution numérique. Au niveau de l’Union européenne, ce sont 756 000 professionnels du numérique qui manqueront à l’appel d’ici 2020.

Nos trois organisations avaient déjà salué la récente création d’un enseignement SNT (Sciences Numériques et Technologie) en Seconde générale et technologique, et la création d’une spécialité NSI (Numérique et Sciences informatiques) en 1re et Terminale du lycée général, première étape vers un enseignement informatique construit qu’elles appellent de leurs vœux. Au même titre que le français, les mathématiques, l’histoire-géographie ou les langues étrangères, l'informatique doit s’inscrire dans le socle commun de compétences de l’ensemble des Français. Néanmoins, la création d’un corps professoral dédié, spécifiquement formé à ces technologies et enjeux, était le corollaire à l’introduction d’un enseignement informatique structuré et de qualité. Nous nous réjouissons donc de la décision politique forte de M. Blanquer dont nous soulignions depuis longtemps l’importance stratégique.

Cependant, nous le savons, la prise en compte de l’enseignement de l’informatique et la création, dans un délai court, d’un corps professoral associé est un défi important pour le système éducatif. Nous pensons notamment à la constitution de parcours et d’un vivier pour les futurs candidats à ce concours. À l’instar de l’ensemble des formations et des métiers du numérique, la question de l’attractivité constituera probablement un enjeu. Nos trois organisations sont mobilisées sur les thématiques de compétences et ressources humaines dans le numérique. Elles se tiennent bien sûr à la disposition du ministère pour apporter leur soutien à la mise en place opérationnelle de cette décision politique.