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C'est sous le haut patronage de Fleur Pellerin que plus de 250 participants ont répondu présent à l'invitation de Syntec Numérique le 21 janvier pour le lancement des premiers états généraux de l'Open Source.
Pour la première fois, l'ensemble de l’écosystème de l'Open Source et du logiciel libre était réuni pour réfléchir et échanger sur les grands défis qu'il doit relever. Si les débats ont été riches et ont reflété la diversité de cet écosystème, le travail ne fait que commencer.
En effet, les acteurs de la filière Open Source et logiciel libre ont tous rendez-vous dans des groupes de travail qui vont prolonger cette journée. Rendez-vous est aussi pris pour la grande convention nationale de restitution qui aura lieu à l'automne prochain.
En ouverture des états généraux, Fleur Pellerin, ministre déléguée chargée des PME, de l'Innovation et de l'Economie numérique, a rappelé la vision qu'elle-même et le Gouvernement portent en matière d'Open Source et de Logiciel libre :
C’est une chance pour la France, puisque nous bénéficions d’un écosystème particulièrement dynamique dans ce secteur. Mais, beaucoup reste encore à faire. Ainsi, un effort de structuration de la filière est aujourd’hui indispensable, si l’on veut que l’Open Source contribue de façon efficace à la modernisation de l’action publique et à la compétitivité de notre économie.
Tout en se félicitant que Syntec Numérique et les deux co-présidents de son comité Open Source, Michel Isnard et Alexandre Zapolsky, aient pris l'initiative de réunir ces états généraux, la ministre a détaillé les raisons pour lesquelles la filière devait se renforcer :
Le logiciel open source est d’abord porteur de valeurs sociales, qui en font le vecteur d’un modèle de société vertueux, ouvert et participatif, où toute donnée est d’abord considérée comme un bien accessible au plus grand nombre. Tout le monde peut désormais utiliser, copier, modifier et redistribuer n’importe quel logiciel. La grande vertu du logiciel libre est ainsi de faire profiter l’ensemble de la communauté d’un véritable patrimoine de connaissances et de codes, sans cesse inachevé, toujours à enrichir. Ainsi, le logiciel libre a-t-il pu contribuer à la prise de conscience de l’importance des formats ouverts ; parallèlement, l’esprit du « libre » a heureusement gagné d’autres domaines : je pense à l’open innovation, ou à l’open data. Bref, le logiciel libre permet un changement de nos mentalités, tout en favorisant la modernisation de l’action publique.
Créateur d’emplois, l'open source constitue aussi un facteur important de productivité et de compétitivité pour les entreprises qui peuvent ainsi mieux maîtriser leur patrimoine applicatif et concentrer leurs efforts sur ce qui représente, pour elles, une source de valeur ajoutée.
La France, aujourd’hui, est un leader du secteur. La question est de savoir comment elle peut conserver ce rôle. L’objectif principal est la multiplication des acteurs de référence, industrialisés, profitant de technologies plus matures et d’une structuration plus forte des offres. La plupart des acteurs spécialisés sont en effet de petite taille, et leur situation économique reste fragile. L’adoption du logiciel libre par les grandes entreprises et la nécessité de mutualiser certaines prestations pour réaliser des économies d’échelle ont permis l’apparition de nouveaux acteurs spécialisés. Ces entreprises restent toutefois de taille modeste.
Nous devons donc encourager l’émergence de grandes entreprises dans le secteur du logiciel open source. La croissance soutenue du marché est l’occasion, pour les entreprises françaises, de devenir de véritables acteurs internationaux de référence.
Comme en réponse, Guy Mamou-Mani, Président de Syntec Numérique, a souligné qu'il était naturel que Syntec Numérique prenne l'initiative, sous l’impulsion de son comité Open Source, de réunir les premiers états généraux de l'Open Source.
L'écosystème Open Source a, certes, commencé depuis plusieurs années à se structurer, mais il reste encore très éparpillé et un travail important reste à faire pour consolider la filière. A noter que les enjeux liés à la formation initiale et continue comme au recrutement auront occupé une grande partie des débats.
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