Syntec Numérique met en garde le Conseil européen contre une directive dangereuse pour la cyber-sécurité de l’Union Européenne

La formation « Télécoms, transports, énergie » du Conseil européen se réunira le 27 novembre prochain. Elle aura notamment à son ordre du jour la directive « Sécurité des réseaux et des infrastructures », qui vise à augmenter le niveau de cyber-sécurité des Etats membres de l’Union européenne.

Cette directive a été votée en mars 2014 au Parlement européen, en se concentrant sur les entités présentant le plus de risques : les opérateurs d’infrastructure critique, au sein desquels un incident peut avoir des conséquences majeures pour la santé publique, l’économie ou la sécurité. Elle comprend des dispositions que Syntec Numérique a accueillies très favorablement, et qui permettront aussi bien de créer une vraie force de cyber-sécurité que d’augmenter l’attention sur les cyber-menaces.

Cependant, le Conseil européen souhaite aujourd’hui élargir le champ de cette directive aux entreprises de la société de l’information et aux acteurs de l’Internet. Cet élargissement met en péril l’architecture de la cyber-sécurité et l’attractivité économique de toute l’Europe en entrainant notamment :

  • Un détournement des ressources nécessaires aux opérateurs d’importance vitale (OIV) vers les services de messagerie entre particuliers, les réseaux sociaux et les jeux en ligne ;
  • Des obligations supplémentaires pour les petites entreprises face aux nouveaux standards locaux alors même que des standards internationaux, telles que les normes ISO 27000, ont prouvé leur efficacité. 
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« Bien que la France soutienne l’élargissement du champ de cette directive, nous nous opposons fermement à cette évolution. En confondant protection des données et cyber-sécurité, cette extension ouvre la porte à la « balkanisation » d’Internet et risque d’isoler notre espace économique. Les entreprises du numérique pressent le gouvernement français de ne pas sacrifier le « cyber espace » des français pour des motifs politiques. Il doit au contraire promouvoir, le 27 novembre prochain, une approche globale, basée sur le risque, permettant ainsi à l’ensemble de l’Europe d’évoluer en sécurité et en confiance dans le numérique » commente Laurent Baudart, délégué général de Syntec Numérique.
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